Au quotidien, pour assurer les productions et faire tourner les exploitations, l’énergie est un levier indispensable du le monde agricole. La consommation énergétique du secteur agricole est représentée pour 71% de produits pétroliers sur le territoire français. C’est loin devant l’électricité 16%, les énergies renouvelables 9% et le gaz naturel 4%. Une large part des besoins énergétiques est couverte par le fioul domestique et ses dérivés, le fioul domestique a lui seul représente prés de la moitié de cette consommation. Le fioul occupe une place centrale dans le fonctionnement de l’agriculture que ce soit pour les engins, les bâtiments et les outils de production.

 Pilier historique de l’énergie agricole : Le fioul

Occupant une place centrale dans le fonctionnement des exploitations françaises depuis des décennies, le fioul s’est imposé comme une énergie fiable et adaptée aux exigences du travail agricole. Assurément, un grand nombre d’équipements sont alimentés par le fioul comme les serres ou encore le chauffage des bâtiments d’élevage. Mais sa première utilité est en tant que carburant pour les tracteurs et engins agricoles, en particulier sous sa forme de Gazole Non Routier (GNR). Parfois éloignées des réseaux de distribution, les exploitations agricoles apprécient sa facilité de stockage et l’autonomie énergétique qu’il procure.

Qu’est ce qui fait du fioul une solution fiable et performante

Fiabilité, accessibilité et performance font du fioul un carburant de choix pour le secteur agricole. Réactivité de ravitaillement, facilité de stockage et une disponibilité sur l’ensemble du territoire en font une énergie largement appréciée des zones rurales. En outre, le fioul reste une énergie compétitive. Le prix est variable en fonction des cours, mais reste à moindre mesure maîtrisable grâce aux livraisons sur commande. Les exploitants peuvent ajuster leurs stocks en fonction des saisons et de leur besoin. Le GNR est devenu obligatoire pour les tracteurs et engins mobiles non routiers depuis le 1er mai 2011, en remplacement du fioul domestique.

Quelles alternatives pour demain ? Vers un fioul plus durable

Le secteur agricole s’engage lui aussi dans la transition énergétique, face aux enjeux climatiques. Le F30 est une piste d’évolution concrète vers le développement du Biofioul. Issu principalement du colza, ce combustible est composé d’esters méthyliques d’acides gras. Le biofioul conserve ses qualités de fiabilité et d’efficacité tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Le GNR XTL ou XTL-HVO GNR est une autre alternative prometteuse. Ce biocarburant est issu du gaz naturel, de biomasse ou d’huiles végétales hydrotraitées. En capacité de remplacer le GNR sans modification des moteurs, il permet de réduire les émissions de CO2. Le recours à l’électricité, au gaz naturel ou encore aux énergies renouvelables reste très marginale dans les exploitations agricoles.

Les bonnes pratiques d’utilisation du GNR

Son utilisation et sa manipulation peuvent présenter des préoccupations en matière de sécurité. En agriculture, pour une utilisation sûre et responsable, certaines mesures sont à mettre en place. Que ce soit pour votre santé, votre sécurité, il y a des bons réflexes à adopter.

Les risques pour la santé

Lorsqu’il est inhalé, ingéré ou qu’il entre en contact avec la peau, le Gazole Non Routier (GNR) peut présenter des risques pour la santé.

En cas d’accident, voici les gestes de premiers secours à connaître :

  • Contact avec les yeux, la peau: laver immédiatement les yeux ou la peau à grande eau pendant au moins 15 minutes.
  • Inhalation : Déplacer la personne à l’air frais
  • Ingestion : Ne pas faire vomir ou ingérer. Consultez immédiatement un médecin.

La sécurité pendant la livraison

Il faut éviter les décharges d’électricité statique et la présence de sources d’ignition car l’atmosphère des réservoirs de stockage en GNR présente des risques d’inflammabilité.

Il est également conseillé d’attendre que le produit se pose avant de faire le plein du matériel agricole.

La contamination accidentelle de l’environnement

Il faut contenir la pollution à l’aide de matières absorbantes non combustibles (sable, terre, vermiculite, terre à diatomées…). Pensez à éliminer toutes les sources d’inflammation.

Le GNR peut être nocif pour l’environnement en cas d’écoulement important contactez les autorités compétentes, que ce soit en cas de pollution des égouts, de voies d’eau, du sol et de l’air.